Si l'on était privé de cette liberté-là, de cette liberté fondamentale qui consiste à se retirer à l'écart des autres quand le besoin vous presse, alors, toutes les autres libertés étaient sans valeur. Alors, la vie n'avait plus de sens. Alors, mieux valait être mort.
Lorsque Jonathan eut ainsi compris que l'essence de la liberté humaine consistait en la jouissance d'un W.-C. à l'étage et qu'il jouissait, lui, de cette liberté essentielle, il fut envahi d'un sentiment de profonde satisfaction. Oui, il avait eu raison d'organiser sa vie ainsi ! Il menait là une existence intégralement réussie.
mardi 21 octobre 2008
Patrick Süskind, le Pigeon.
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1 commentaire:
hinhinhin ! (si j'étais ce genre de personne qui parle comme sur msn, je te sortirai probablement un "meudeureuh" mais bon... on va peut-être s'en tenir aux onomatopées hein)
En tout cas bravo Jo' ! C'est franchement excellent ! Mortel même.
bises.
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